Si vous connaissez Robert Kiyosaki, vous avez déjà entendu parler du cadrant (si vous ne connaissez pas je vous invite à lire l’article « Père riche, père pauvre« ), qui définit 4 types de profils dans notre société : les employés (E), les travailleurs autonomes (T), les propriétaires de grosses entreprises (P) et les investisseurs (I). Chaque personne, dans chaque partie du cadrant sont extrêmement différentes les unes des autres, notamment dans l’état d’esprit, ce qui rend le passage d’un côté du quadrant à l’autre, assez difficile.
# L’investisseur du Quadrant
Ici, je vais faire un focus sur l’investisseur, notamment sur l’investisseur qui réussit car il est très différent des autres profils du quadrant. Pourquoi est-il si différent ? Parce que pour un investisseur, une mauvaise nouvelle n’en est pas une ! Parce qu’il agit à contre-courant, il ne suit pas la tendance. Il mise des investissements qui feraient fuir une personne lambda car cela ne semble pas logique pour les « non-investisseurs ». C’est Warren Buffett (le plus doué des investisseurs du XXIème siècle, et aussi l’un des hommes les plus riches du monde) qui dit: «Nous tentons simplement d’être avides alors que tous sont craintifs, et craintifs lorsque tous sont avides». Ce phénomène de renversement de tendance, lorsque tout le monde semble être du même côté est reconnu et utilisé même par les plus grands investisseurs : C’est l‘investissement « contrarien ».
# Les différences d’état d’esprit et d’intérêt de l’investisseur
Un véritable investisseur est plus stimulé lorsque la situation économique va mal, quand les cours de la bourse s’effondrent, quand l’immobilier baisse, etc. Si ça monte, si c’est haut, ça ne l’intéresse pas, il va aller chercher ailleurs des investissements à hauts potentiels et à bas prix. Vous vous rappelez la crise des subprimes aux USA ? Où pendant plusieurs mois, on pouvait acheter une maison pour le prix d’une voiture? C’est ça que recherchent les investisseurs ! Parce qu’à un moment donné, quoi qu’il arrive, le marché se retourne forcément, même s’il faut attendre quelques années. Et c’est là que l’investisseur se fait un « bon billet » !
Quelles sont les raisons de sa différence avec les autres ?
Raison #1: Contrairement à l’investisseur qui réussit, la plupart des gens vivent dans la peur d’une mauvaise nouvelle sur l’économie, ce qui les paralysent, et fait d’eux de mauvais investisseurs. Combien de personnes veulent investir dans l’immobilier mais ne le font pas, parce qu’il est « possible », qu’ «éventuellement », il y ait une nouvelle taxe, un durcissement de la législation, etc. ou parce que les prix de l’immobilier ayant beaucoup augmenté ces dernières années, ils prévoient une baisse de l’immobilier…J’ai envie de dire, et alors ? Ca remontera forcément un jour…Warren Buffet est devenu milliardaire avec des actions qui ont chuté et grimpé, et rechuté, et regrimpé : il faut avoir une vision long terme. Donc en attendant, ils ne font rien. La peur que quelque chose de négatif arrive est la raison pour laquelle les gens s’accrochent à un job qu’ils détestent, restent dans une relation amoureuse toxique, ou ne changent rien à leur vie ennuyeuse.
Raison #2 : Lorsque la conjoncture est mauvaise, l’investisseur y voit l’opportunité de se faire de l’argent, voire même de devenir riche. On peut reprendre l’exemple de la chute des prix de l’immobilier aux USA à la suite de la crise des subprimes en 2007. Les investisseurs qui ont acheté des maisons achetées une bouchée de pain ont eu, ou auront (s’ils n’ont pas encore revendu), un sacré retour sur investissement. Il y a près de 20 ans Eurotunel (eurostar) était une entreprise en faillite, elle était en pleine crise, croulait sous les dettes, l’action était entre 50 cents et un euro !!! Personne n’en voulait de ces actions de cette entreprise au bord du gouffre. 20 après ? C’est une machine à cash, l’action est environ à 10€ donc ceux qui ont acheté les actions au prix unitaire d’une demi-baguette s’en frotte les mains J s’ils ont acheté à 50 cents ils ont multiplié leur mise par 20 !
Les personnes qui attendent que tout aille bien pour investir arrivent toujours trop tard dans la partie, et paient très cher leurs investissements, si tant est qu’ils en fassent.

# L’investisseur voit à travers des lunettes roses
L’investisseur voit la vie en rose, si tout va bien, ses investissements passés se portent bien, si la situation se retourne, de nouvelles opportunités s’ouvrent à lui ! Il voit du positif dans un contexte difficile.
Rapporté à l’immobilier ça donne quoi ? La mauvaise nouvelle ? Imaginons un crash immobilier :
Je suis investisseur immobilier, j’ai des biens que je loue en tant que bailleur. Demain, il y a un crash immobilier, comme je n’ai pas l’intention de vendre, la valeur de mon bien à un instant T n’est que théorique. En attendant, mon emprunt et le loyer que je perçois restent les mêmes. Donc R-A-S. En revanche, ce crash, pourrait me permettre d’accroitre de façon exponentielle mon parc immobilier, car dans la panique tout le monde s’est mis à vendre, donc les prix chutent, et il m’est possible d’acheter des bien 30%, 40%, en dessous de leur valeur ! La courbe des loyers ne suivant pas celles du prix de vente, imaginez les rentabilités folles !
Je vous ai présenté une situation hypothétique (mais bon c’est arrivé dans les années 90 en France, en 2007 aux USA, et dans d’autres pays également donc cette situation est hypothétique mais possible) qui démontre que la casquette d’investisseur transforme de mauvaises nouvelles en de bonnes nouvelles.
L’investisseur voit l’opportunité quand les autres voient la catastrophe. D’autres profils du cadrant laissent la peur diriger leur vie, dans le sens où elle impacte leurs décisions, et les paralysent. L’investisseur ne laisse pas ses craintes interférer dans ses décisions d’investissement, au contraire, la peur (la sienne ou ambiante) le stimule ! Je finirai cet article avec l’image suivante : Quand tout le monde voit les nuages au-dessus de sa tête, l’investisseur voit le soleil briller à l’horizon !
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Kit du débutant en investissement immobilier
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Merci pour ces informations précieuses,bravo pour votre blog,bravo pour votre façon de pensée,c’est exact et cohérent je vous félicite pour le travail fait sur vous même,enlever le mysticisme cérébrale n’est pas facile ,sortir de ses automatismes de sécurité encore moins,bravo et merci encore.
Merci beaucoup, ça me touche 😉
Bonjour Azar,
Effectivement en période de « crise/panique » on fait de bonnes affaires, mais pas tout le temps !
C’est une des stratégies que j’utilise depuis pas mal de temps en trading sur contrat future. J’attends une chute (minimum 20 points) c’est la panique sur les marchés et j’achète à ce moment là…et je revends par la suite.
Il faut oser, garder son sang froid, mesurer le risque et agir !
Bravo pour votre blog 🙂
Salut Azar,
Excellent article comme d’habitude ! J’apprends beaucoup sur l’investissement immobilier (que je ne maitrise pas) sur ton blog. Jusqu’à maintenant je me suis limité à l’investissement en bourse, un domaine que je maitrise plus et d’ailleurs ce sont les citations de W.Buffett et le parallèle fait avec Eurotunnel m’ont interpellé.
Je voudrais apporter cependant quelques précisions.
Investir quand les gens sont trop pessimistes et quand tout va mal est LE socle d’un bon investissement et LE moyen d’avoir un retour exceptionnel mais c’est aussi la moitié de la réponse. Il ne faut pas oublier la qualité et le potentiel de l’actif.
Pour reprendre quelques jolis coups de W.Buffett : il a investi dans Visa après le scandale de l’huile et Washington Post après une grosse grève qui a perturbé momentanément leur business. Dans les 2 cas, les gens fuyaient ces investissements, leur valeurs étaient au plancher alors que leur core business et leur avantage concurrentiel étaient intacts. L’histoire a prouvé qu’il avait raison.
Pour Eurotunnel, l’histoire est un peu différente …. L’action qui valait 50cent il y a 20 ans ne vaut en vrai que 0,25cent aujourd’hui voire moins ! En 2007 en effet il y a un regroupement d’action (40 actions anciennes pour 1 nouvelle de 10eur).
Je ne cherche en aucun contredire ton article. C’est cette stratégie qui m’a permis de devenir indépendant financièrement. Je précise simplement que tout ce qui est bradé n’est pas bon à prendre. La bourse est pleine de cadavres et de penny stocks. Des entreprises qui ne se sont jamais remises (Sequana est un bel exemple qui m’a fait mal au portefeuille).
Investir à contre-courant tout en restant extrêmement sélectif et ne pas sortir de son cercle de compétence.
http://www.eurotunnelgroup.com/fr/actionnaires-investisseurs/archives-get-sa/regroupement-actions-get-sa/
Article très intéressant, il faut savoir prendre le meilleur de toutes les situations! C’est comme cela que des fortunes ont vu le jour, le tout est d’avoir du flair et de bien être conseillé! On le voit bien avec les grandes fortunes en période de crise 😉
Bravo!
Bonjour Azar,
tres belle article et blog tres interessant que je vient de decouvrir.
Sur les 3 livres que tu offrent j en ai deja lu 2.
A bientot
Stephane
Très intéressant cet article.
Cela me rappelle un ami qui m’a fait part d’une de ses réflexions : il y a des incitations fiscales qui vont sans doute disparaître dans les mois à venir ( comme Censi-Bouvard par exemple ).
Il me dit que cela va faire fuir une partie des investisseurs et qu’il sera alors plus facile (car moins de concurrence) de faire de bonnes affaires.
Je suis sceptique sur ce coup quand même !
Je rejoins tout le monde sur une chose : en période de crise, c’est le moment des bonnes affaires (logements pas chers et entreprises pas chères ou en faillite ce qui créée de nouvelles opportunités pour qui travaille avec sérieux).
Bonjour Azar,
Effectivement, en période de crise immobilière l’indice du prix des logements diminue beaucoup plus rapidement que l’indice des loyers. Cela peut être une excellente opportunité pour investir.
Si l’investisseur agit réellement à contre courant, il ne devrait pas acheter de l’immobilier maintenant car les prix sont clairement à un point haut.
Toutefois, je suis plutôt d’accord avec toi, il faut passer à l’action et ne pas attendre une hypothétique baisse.
Salut azar, superbe article, je confirme que c’est en période de crise que les investisseur profite le plus, le marché est bas donc pas mal de chance d’avoir un bon produit à bas prix, que cela soit en bourse ou dans l’immobilier.
Les gens on toujours peur de ce lancer, car un tas de média donne les mauvaises indice.
je ne rentrer pas plus dans les détails. mais juste pour te féliciter pour cet article
Merci Smaine!
Du reste, celui qui achèterait à -40% du prix affiché n’achèterait pas à -40% sous le prix du marché, mais juste au prix du marché: en affichant du -20% par rapport à d’autres, beaucoup de biens attendent quand même depuis déjà 6 mois…Une des théories défendues par l’américain Mark Ford (50 millions de $ quand même) c’est « the bigger fool theory », qui dit que sur un marché difficile, il suffit de refiler la patate chaude à un moins instruit (lui dit carrément à un plus idiot)…Cependant, évidemment, il y a des pépites, et même des gens très instruits, toujours…
Les grands investisseurs chevronnés se sont depuis longtemps soit retirés du marché du logement français, soit passés d’un profil acheteur à un profil vendeur. Les assureurs par exemple, ont moins de 1% de leur patrimoine en immobilier résidentiel, trois fois moins qu’en immobilier de bureaux, qui pourtant est bien plus exposé à la crise. Là où les prix s’effondreront le plus (et ils ont déjà fait la moitié du chemin, -25% dans des coins que je connais très bien, par rapport à 2006): en effet, c’est là où le taux de chômage est passé de 6-8% à 12-20%. Les loyers ne tiennent plus que grâce à la CAF. Or un actif seul à plein temps ne la touche pas. Et un inactif compte dessus pour survivre, le paiement du loyer devenant secondaire. Enfin, vous vivez dans un pays qui a décidé de s’attaquer à toutes les niches: le propriétaire bailleur devra lui aussi être un pauvre, à en juger par cet article pour initiés http://www.latribune.fr/vos-finances/immobilier/immobilier-les-bailleurs-gagnent-deux-fois-plus-que-le-reste-de-la-population-590339.html
Je suis entièrement d’accord avec toi. C’est comme le CAC 40 qui malgré les différentes crises qui ont eu lieu ces dernières 20 années a quand même augmenté de 7%.
Ou encore l’exemple de cette petite adolescente de 14 ans qui à déjà investi dans une maison à combien 12 000$ et pourtant elle à quand même 700$ de loyer!!!
Effectivement la crise n’influe en rien sur le prix de la location, tout le monde à besoin de se loger.